Les boîtes à histoires et conteuses d’histoires ne sont pas interchangeables. Voici de quoi faciliter un choix qui dépendra aussi de l’âge, mais aussi des goûts de votre enfant : le design et la façon de manier « sa » boîte à histoires sont importants pour lui ! Si vous souhaitez découvrir de plus près le contenu des différentes marques, il vaut mieux consulter leurs catalogues, qui d’ailleurs ne cessent de s’enrichir. Vous y trouverez la répartition de leur offre entre plusieurs tranches d’âge et les titres ou les collections les plus adaptés pour chacune, ainsi que la durée de l’écoute.
Les conteuses de Joyeuse sont de très beaux objets en forme de cube, qui ont vocation à être maniés de différentes façons pour fonctionner sans bouton, ce qui contribue à l’éveil sensoriel des enfants. La marque a pensé aux moins de 2 ans avec « Ma Première Conteuse ». Grâce à elle, ils peuvent écouter dès leur naissance des berceuses et des comptines, ainsi que tous les contenus que leurs parents voudront y ajouter : des textes que la famille enregistre elle-même et de la musique. La façon dont bébé manipulera « Ma Première Conteuse » évoluera avec son développement, et après avoir commencé par la tapoter, l’agiter et la faire rouler pour la découvrir, il saura la mettre en marche vers un an en la secouant ou en la tapotant, et choisir ce qu’il veut écouter en la tournant. Avec un tel mode d’emploi, la robustesse, éprouvée par des tests maison, et la réparabilité (y compris par les parents !) sont des atouts qui vont de soi. « Ma Première Conteuse » a obtenu le Cocorico du Jouet 2022 dans la catégorie « Autour des petits ». « La Conteuse Merveilleuse » s’adresse aux enfants à partir de 2 ans, mais ils peuvent l’utiliser dès 18 mois grâce à la possibilité d’y ajouter des contenus prévus par la marque pour les 0-2ans, en plus des contenus personnalisés. Elle a elle aussi la douceur du silicone, et son mode de fonctionnement est le même que celui de « Ma Première Conteuse ». Elle en diffère par son design et le choix plus élaboré que fait l’enfant en mettant une face vers le haut, car chacune correspond à un type de contenu différent : histoires du soir, comptines, abécédaire, contes pour les plus grands, contes pour les plus jeunes, favoris. La marque a sorti récemment un troisième modèle : « La Conteuse J’apprends l’anglais » (à partir de 4 ans). C’est « La Conteuse Merveilleuse » enrichie par des contenus spécifiques pour cet apprentissage : des dialogues et des comptines permettant entre autres d’apprendre ses 100 premiers mots d’anglais et d’acquérir des compétences de base, comme se présenter ou compter.
La marque pionnière Lunii décline désormais son concept avec deux modèles, dont le contenu dépend lui aussi de la tranche d’âge concernée : les plus de 3 ans ou bien les plus de 5 ans, jusqu’à 8-9 ans pour le moment. Les 48 histoires préchargées racontent les aventures des mêmes héros : Suzanne et Gaston, dans le produit pour les 3 à 5 ans, et des aventuriers qui parcourent six royaumes en aidant autrui, dans celui pour les enfants à partir de 5 ans. La boîte à histoires de la marque s’appelle « Ma fabrique à histoires », parce qu’elle permet à l’enfant de participer à la création des histoires, grâce à des livres audio interactifs à télécharger. Première possibilité, avec la collection « Mes histoires à composer » : avant que l’histoire ne commence, il choisit plusieurs éléments essentiels du récit qui varient selon les livres, par exemple un lieu, un personnage, un compagnon, un objet … L’histoire qu’il entendra sera unique. Avec la collection « Participe à l’Aventure », l’enfant est amené à faire des choix qui vont déterminer la suite de l’histoire, comme dans les livres dont le lecteur est le héros. Il peut choisir par exemple le lieu où les héros vont se rendre. Des histoires permettent un apprentissage ludique du calcul, de l’orthographe, de l’histoire et de la géographie ou de la mythologie, et certains récits sont accompagnés de quiz. Les enfants peuvent s’initier à la musique et découvrir les instruments. Comme dans les modèles de Joyeuse, des contenus personnalisés peuvent être ajoutés.
La marque Merlin a conçu pour les enfants de 3 à 12 ans une sorte de jolie petite radio, avec un son de très bonne qualité, qui est amusante à transporter. Elle se caractérise par deux types de contenus spécifiques aux créateurs de la marque : des enregistrements radiophoniques des différentes chaînes de Radio France et des contenus audio tirés de titres pour la jeunesse des éditions Bayard et Milan. L’enceinte Merlin, pour la citer par son nom exact, comporte donc des récits documentaires et des podcasts historiques, scientifiques, sur l’actualité… Les thèmes sont bien entendu en rapport avec les centres d’intérêt propres aux enfants, comme les planètes, les animaux, les découvertes ou les personnages historiques, mais ils sont abordés sous un angle stimulant et très pédagogique grâce notamment au savoir-faire des créateurs de Radio France. L’offre musicale est étoffée : l’enfant peut écouter un journal intime de Mozart comme des classiques musicaux pour son âge, tels que l’incontournable « Pierre et le loup », des contes musicaux, du chant choral. Il y a bien sûr des comptines et chansons en anglais, et même des séances de yoga. Du côté de la littérature jeunesse, en plus des contes traditionnels et des textes d’auteurs classiques, comme Pierre Gripari et contemporains comme Véronique Olmi, il retrouvera ses personnages préférés, tels Petit Ours Brun, SamSam, Zouk et Anatole. À cette offre de plus de 200 titre incluse dès l’achat s’ajoute la possibilité, pour les abonnés à différents magazines de Bayard et de Milan, tels que J’aime lire, Les Belles Histoires, J’apprends à lire, etc., d’en écouter une histoire à chaque parution.
Les boîtes à histoires coûtent un prix entre 65 et 90 euros. De nombreux titres peuvent être ajoutés gratuitement à ceux qui sont préchargés. On peut en acheter d’autres, dont le prix va de 5 à 20 euros, en fonction de leur durée notamment.
Quand vous étiez petit(e), est-ce que vous écoutiez des histoires sur des « petits disques », sur des cassettes audio, avec un « mange-disque », un lecteur de CD ? Vous enviez certainement les enfants de maintenant, pour qui la marque française Lunii a lancé en 2016 la première boîte à histoires. Pour la fondatrice (avec trois amis), il s’agissait d’aller à contre-courant de la vogue du numérique, au moyen d’un appareil sans ondes ni écran qui avait pour vocation de développer l’imaginaire de l’enfant grâce à des fictions audio. Même objectif en 2018 chez le fondateur de Joyeuse, qui raconte que son fils de 3 ans « aimait chiper le téléphone de son papa pour regarder des histoires ». La troisième marque française, Merlin, est née en 2021 d’une initiative conjointe de Radio France et de Bayard (qui édite notamment des magazines pour la jeunesse), en collaboration avec le grand fabricant français d’enceintes Elipson. Ces marques ne cessent de développer leurs produits, par des innovations ainsi que par l’enrichissement de leur catalogue.
Ce concept de la boîte à histoires est en phase avec le souci des parents de limiter l’usage des écrans, pour réduire la durée quotidienne d’un divertissement trop passif, qui expose les enfants à des messages publicitaires et même inappropriés à leur âge. L’audio a également l’avantage de développer la capacité à se concentrer, une faculté très importante qui manque de plus en plus aux enfants. Il n’en reste pas moins qu’un atout très important des boîtes à histoires tient à la possibilité, grâce aux possibilités techniques du numérique, d’ajouter d’autres contenus à ceux d’origine, dont le nombre est variable selon les marques, au minimum une quarantaine et jusqu’à 200. Quelle que soit leur marque, les boîtes à histoires permettent de télécharger des fichiers audio (gratuits ou payants).
L’appellation « boîte à histoires » ou « conteuse d’histoire » ne rend pas compte de tout ce que leur écoute peut apporter à l’enfant, grâce à un catalogue d’histoires aussi diverses que riches. Elle a bien entendu les vertus apaisantes de l’histoire du soir, mais pas seulement à travers des récits conçus pour cela : la détente est favorisée par des exercices de relaxation ou de yoga, ainsi que par des sons étudiés comme des bruits blancs, par de la musique douce ou des berceuses. Elle permet aussi à l’enfant d’accéder à tout un monde de divertissement et de culture, tout en exerçant son imagination, et d’enrichir son langage, notamment avec l’acquisition de vocabulaire. Les boîtes à histoires françaises facilitent toutes sortes d’apprentissages, à commencer par celui de langues étrangères, en particulier de l’anglais. La conception de ces boîtes à histoires favorise également l’autonomie des enfants, car il leur est très facile de les faire fonctionner. Et les fabricants français savent bien que les enfants ne se lassent pas d’écouter toujours les mêmes histoires, alors ils ont prévu un dispositif qui leur permet d’accéder facilement à leurs histoires favorites. Ils ont aussi pensé au transport : dans une sacoche (Joyeuse) ou une pochette (Lunii) munie d’une bandoulière, ou bien par une poignée (Merlin). On peut acheter un casque spécialement conçu pour les enfants (volume sonore limité !) avec le modèle de Lunii et celui de Merlin, ce qui est très utile en voiture ou dans le train.
Les fabricants français de boîtes à histoires sont soucieux d’écoresponsabilité. Elles sont conçues pour durer, par leur solidité mais aussi par leur caractère évolutif, qui leur permet de plaire aux enfants de tout âge : en offrant la possibilité de choisir des contenus supplémentaires, la boîte à histoires fabriquées en France s’adapte à l’âge comme aux goûts de ses utilisateurs. Ces appareils ne nécessitent pas de piles, puisqu’ils se rechargent avec un câble USB. Les batteries ont une autonomie d’au moins six heures, jusqu’à une vingtaine. Joyeuse propose même un modèle reconditionné. Bien entendu, le packaging est conçu dans le respect de l’environnement. Par ailleurs, ces marques ont chacune un engagement sociétal marqué, par-delà leur objectif éducatif commun. La création de Merlin a répondu à un appel à projets de l’État français, sur le thème « Culture, patrimoine et numérique ». Joyeuse reverse à une association de protection de l’enfance, France Parrainages, 1 euro par boîte à histoires vendue. Lunii veut faire partager des valeurs comme la richesse de la diversité, l’égalité et l’engagement.
Fourchette de prix : 24.95 € à 99.90 €.